Le vendredi 25 mars 2011, le gouvernement conservateur a perdu une motion de censure mettant fin à la session parlementaire en cours et préparant le terrain pour des élections printanières, prévues pour le 2 mai.
L’automne du gouvernement marque l’abandon d’un certain nombre de projets de loi, y compris le projet de loi C-32 sur la réforme du droit d’auteur du Canada. Malgré les vastes consultations sur le projet de loi C-32 et l’adoption à l’état de la première lecture, les amendements tant attendus à la loi canadienne sur le droit d’auteur sont de nouveau retardés indéfiniment. Ce sera la troisième fois que les efforts de réforme du droit d’auteur échouent au cours des cinq dernières années.
Les dernières modifications de fond apportées à la Loi sur le droit d’auteur datent de 1997. La façon dont les Canadiens utilisent le matériel protégé par le droit d’auteur a considérablement changé depuis. Il est difficile d’équilibrer les droits des titulaires de droits d’auteur et des utilisateurs dans un monde numérique en évolution rapide, mais compte tenu du désir déclaré du Canada d’adhérer au Traité de l’OMPI sur le droit d’auteur, il est nécessaire depuis longtemps de s’attaquer aux verrous numériques et à la capacité de transférer des œuvres entre les médias, aux droits et obligations des fournisseurs de services Internet (FSI) et aux limites de l’utilisation équitable pour les établissements d’enseignement dans notre législation sur le droit d’auteur. Il restera à voir si la réforme du droit d’auteur sera une priorité après les élections.
Bien que le projet de loi C-32 soit relégué au bac de recyclage, le débat devant les tribunaux se poursuit sur la question de savoir si les FSI se livrent au genre d’activité de radiodiffusion qui exigerait des paiements en vertu des tarifs établis par la Commission du droit d’auteur, ou la surveillance du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
Le 24 mars 2011, la Cour suprême du Canada a indiqué qu’elle entendrait un appel qui déterminerait si les FSI diffusent lorsque de la musique est téléchargée à partir d’un serveur Internet. L’appel découle d’une décision de la Commission du droit d’auteur, qui a conclu que les téléchargements de fichiers musicaux d’un serveur Internet à un ordinateur individuel équivalaient à la communication de ce fichier au public par télécommunications et constituaient donc l’objet approprié d’un tarif établissant les redevances qui seraient payables pour une telle communication. Notamment, le transfert du fichier à un seul utilisateur constituait une « communication au public ». Cette décision a été confirmée par la Cour d’appel fédérale. Une telle décision s’ajoute à une série de décisions antérieures dans lesquelles les communications point à point, telles que les courriels, n’étaient pas considérées comme des communications au public.
La Cour suprême n’a pas fixé de date pour l’audience. On s’attend à ce qu’il s’agisse d’une décision suivie de près, d’autant plus qu’un plus grand nombre de personnes accèdent à la musique, à la télévision et au cinéma au moyen de leur ordinateur et non des radiodiffuseurs et télédiffuseurs traditionnels.
Comme la réforme du droit d’auteur, toute réforme du droit dans un certain nombre d’autres domaines importants se fera aussi, pour le moment, devant les cours et les tribunaux et non par le biais d’une action législative du Parlement.
D’autres lois d’intérêt pour le secteur de la PI et de la technologie qui sont également mortes à la suite de la dissolution du Parlement comprennent :
- Résultat de l’examen quinquennal de la législation nationale sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé, C-29, Loi modifiant la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (Loi sur la protection des renseignements personnels des Canadiens)
- Efforts de modernisation des pouvoirs de la police à l’ère de l’information sur l’interception des communications privées et des mandats et ordonnances connexes, C-50, Loi modifiant le Code criminel (Loi visant à améliorer l’accès aux outils d’enquête sur les crimes graves)
- Modernisation de certaines infractions au Code criminel et à la Loi sur la concurrence tenir compte des nouvelles technologies de communication, doter les organismes d’application de la loi de nouveaux outils d’enquête adaptés aux crimes informatiques et faciliter la collaboration avec les organismes étrangers d’application de la loi, C-51, Loi modifiant le Code criminel, la Loi sur la concurrence et la Loi sur l’entraide judiciaire en matière criminelle (Loi sur les pouvoirs d’enquête pour le 21e siècle)
- Loi obligeant les fournisseurs de services de télécommunication à mettre en place certaines capacités qui facilitent l’interception légale des renseignements transmis par les télécommunications et à fournir des renseignements de base sur leurs abonnés aux services de politiques, de renseignement et au commissaire de la concurrence, C-52, Loi régissant les installations de télécommunication à l’appui des enquêtes (Loi sur les enquêtes et la prévention des communications électroniques criminelles).
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