Le présent document d’accompagnement des Fall 2021 Economic Outlook met l’accent sur les principaux défis commerciaux auxquels le Canada est confronté. Bon nombre de ces défis posent des menaces ou des possibilités particulières qui pourraient avoir de graves répercussions sur le commerce et la prospérité du Canada. Ces défis sont suffisamment importants pour qu’à notre avis, le gouvernement engage immédiatement un dialogue de haut niveau avec des partenaires des secteurs public et privé afin d’évaluer la situation et de déterminer comment procéder.

Faits saillants

• Un environnement commercial international favorable est une composante nécessaire des efforts nécessaires pour déplacer l’attention des politiques de la demande vers l’offre, et stimuler l’investissement, y compris si nécessaire pour décarboniser l’économie à moyen et à long terme et pour saisir les avantages de la transformation numérique. Le Canada fait face à plusieurs défis commerciaux importants qui menacent de rendre cette transition plus difficile. 
• Le plus grand défi est le manque apparent d’intérêt pour l’administration du président Biden au Canada et la façon dont certaines actions américaines menacent de nuire aux intérêts importants du Canada et de saper les relations canado-américaines. Nous examinons une nouvelle tendance du comportement américain selon lequel les États-Unis restreignent les importations de produits manufacturés et de produits des ressources traditionnelles (dont bon nombre sont canadiens, allant des produits de l’automobile au bois d’œuvre résineux), tout en appelant à un commerce plus ouvert et à des règles renforcées pour les produits de haute technologie où les États-Unis ont un avantage comparatif et un solide soutien intérieur pour une concurrence ouverte. De manière alarmante, la représentante au Commerce de Biden, Katherine Tai, songe ouvertement à poursuivre l’approche du président Trump de favoriser le commerce géré plutôt que la négociation d’engagements en matière d’accès au marché qui encouragent la concurrence sur les marchés internationaux. En outre, elle laisse entendre que les outils américains unilatéraux visant à restreindre le commerce pourraient être plus dans l’intérêt des États-Unis que les règles convenues à l’échelle internationale dans les accords commerciaux. 
• Ces développements inquiétants soulignent l’importance de diversifier le commerce canadien en se concentrant stratégiquement sur les marchés qui offrent les meilleures perspectives de développement de nouvelles occasions d’affaires pour les Canadiens. Un élément clé de cette question doit être une évaluation intransigeante de la question de savoir si, ou non, la Chine serait prête à réformer sérieusement ses pratiques nationales ayant des effets de distorsion des échanges dans le cadre de son objectif déclaré d’adhérer au PTPGP. Si le Canada conclut que la Chine est prête à le faire, il devrait appuyer la décision des membres du PTPGP d’ouvrir des négociations avec la Chine pour déterminer si et comment cela pourrait être fait. De toute évidence, cela exigerait une attention particulière à la gestion de la réaction américaine à une telle perspective.
• De toute évidence, une partie de la réponse canadienne devrait être de s’engager dans des efforts de défense des intérêts aux États-Unis en s’appuyant sur le modèle déployé avec succès lors de la renégociation de l’ALENA. 
• Cependant, la menace posée par ces défis de la part des États-Unis et la nécessité de prendre des décisions importantes au sujet de nos relations avec la Chine exigent un examen et une action urgents allant au-delà du plaidoyer. À notre avis, il serait approprié que le gouvernement engage immédiatement un dialogue de haut niveau avec des partenaires des secteurs public et privé afin d’évaluer la situation et de déterminer comment procéder.