L’Alberta publie son ébauche de plan régional de lower Athabasca

07 avril 2011

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Le 5 avril 2011, le gouvernement de l’Alberta a publié son ébauche de Plan régional de la partie inférieure de l’Athabasca (« LARP »), qui établit le plan du gouvernement pour gérer la croissance économique et la durabilité de l’environnement dans le nord-est de l’Alberta, une région qui contient la plupart des ressources des sables bitumineux de la province.

Ce qui est important pour les sociétés du secteur de l’énergie, c’est que le LARP établit cinq nouvelles zones de conservation dans lesquelles les activités dans les sables bitumineux sont interdites. En général, ces zones semblent se trouvent à la périphérie de la plupart des zones riches en bitume, mais les entreprises devraient néanmoins examiner tous les emplacements de location pour s’assurer qu’ils ne sont pas touchés. Les entreprises qui ont déjà des baux de pétrole et de gaz naturel dans les nouvelles zones de conservation ne sont en grande partie pas touchées. Le LARP établit également des cadres de gestion pour la qualité de l’air, la qualité et la quantité de l’eau et la biodiversité, qui peuvent avoir une incidence sur la prise de décisions industrielles futures dans la région si des limites scientifiquement établies sont approchées.

Il est important de noter que le PRTS doit être mis en œuvre par tous les organismes qui prennent des décisions en matière d’utilisation des terres pour la région, ce qui comprendrait les administrations municipales, les ministères provinciaux, ainsi que les conseils et organismes, comme l’Energy Resources Conservation Board (« ERCB ») et le ministère de l’Environnement de l’Alberta.

Aires de conservation

Dans le cadre du PROGRAMME, le gouvernement propose de désigner 16 % supplémentaires de l’assise territoriale de la région comme aires de conservation, en plus des six pour cent existants de la région déjà protégée en tant que parcs provinciaux en terres sauvages.

Cinq nouvelles aires de conservation sont proposées : le parc sauvage du Bouclier canadien, le parc Richardson Wildland, le parc Gipsy-Gordon Wildland, l’aire de conservation de la rivière Birch et l’aire de conservation de la rivière Dillon. Dans toutes ces régions, l’exploitation des sables bitumineux et des minéraux, ainsi que la foresterie commerciale, seront interdites. Il semble que les entreprises qui ont déjà des concessions d’exploitation des sables bitumineux, des concessions minières ou des permis d’exploitation forestière dans ces zones verront leurs aliénations annulées conformément au Projet de Règlement sur le plan régional intégré de la partie inférieure de l’Athabasca.

D’après l’examen d’une carte des aires de conservation proposées, il semble que ces zones se trouvent principalement à la périphérie des régions riches en bitume et que les zones les plus prometteuses des sables bitumineux ne sont en grande partie pas touchées.

Les entreprises ayant des baux de pétrole et de gaz naturel (PNG) dans les nouvelles zones de conservation seront probablement en mesure de conserver leurs baux et de développer de futurs projets, tant que ces nouveaux projets se rapportent aux droits de PNG qu’elles détiennent déjà. Plus précisément, ces entreprises seront en mesure de poursuivre toutes les activités souterraines et de surface nécessaires pour explorer, développer et extraire la PNG en vertu des baux existants, ainsi que de renouveler les dispositions souterraines et de surface existantes pour les activités existantes. Les demandes de nouvelles dispositions de surface, comme les approbations d’un puits ou d’un pipeline, qui sont nécessaires pour accéder à un droit de sous-sol existant seront également honorées. Les demandes de programmes sismiques associés aux droits existants du sous-sol continueront d’être examinées dans le cadre du processus actuel de demande et d’approbation. Toutefois, les entreprises dont les approbations de surface ou de sous-sol sont existantes ne peuvent pas utiliser ces approbations pour accéder à de nouveaux droits d’exploitation du sous-sol dans une zone protégée.

Compensation

LARP indique que les titulaires de tenures susceptibles d’annulation en raison du LARP, tels que les sables bitumineux et les titulaires de baux miniers dans les zones de conservation nouvellement établies, seront indemnisés conformément au Règlement sur la compensation des droits miniers (le « Règlement sur l’indemnisation ») en vertu de la Loi sur les mines et les minéraux. Selon la LARP, l’intention de cette loi est de ramener les entreprises touchées à la position dans laquelle elles se trouvaient avant d’obtenir la tenure annulée. Notamment, en vertu de l’actuel Règlement sur la rémunération, il semble que ces entreprises ne peuvent pas être indemnisées pour la perte potentielle de revenus qu’elles ont pu gagner grâce à l’élaboration de leurs baux.

En vertu du Règlement sur l’indemnisation, les personnes dont les baux miniers sont annulés doivent être indemnisées par l’État pour les dépenses suivantes :

Cadres de gestion de l’air, de l’eau et de la biodiversité

Des cadres régionaux de gestion de la qualité de l’air, de la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines ont été élaborés et seront mis en œuvre dans le cadre du PROGRAMME. Ces cadres de gestion visent à faciliter la prise de décisions concernant les activités futures et la gestion des activités existantes en établissant des limites et des déclencheurs environnementaux fondés sur la science. Les limites sont des limites claires dans le système à ne pas dépasser, tandis que les déclencheurs sont des signaux d’avertissement pour permettre l’évaluation et l’ajustement. Les cadres comprennent un suivi, une évaluation et des rapports continus.

À l’aide de ces divers cadres de gestion, les décideurs feront des choix quant aux activités autorisées dans la région en fonction des limites et des déclencheurs établis. Si les conditions environnementales approchent de leurs limites, le développement ultérieur peut être limité.

Les limites et les déclencheurs de la qualité de l’air ambiant dans le cadre de gestion de la qualité de l’air sont fondés sur les lignes directrices acceptées de l’Alberta sur la qualité de l’air ambiant pour le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2). Les indicateurs choisis pour le cadre de gestion des eaux souterraines comprennent la mesure de divers indicateurs de la qualité de l’eau, tels que les solides dissous totaux, les acides napthéniques et d’autres produits chimiques, ainsi que le changement dans l’élévation de la surface des eaux souterraines. Le cadre de gestion de la qualité des eaux de surface est fondé sur les recommandations sur la qualité de l’eau utilisées par la province et utilise diverses concentrations chimiques comme indicateurs. Le gouvernement s’est également engagé à mettre à jour le cadre de gestion de la quantité d’eau de surface pour le cours inférieur de la rivière Athabasca d’ici 2012.

Le LARP prévoit également un cadre de gestion de la biodiversité, dont la mise en œuvre est prévue d’ici 2013, s’appliquera aux terres publiques multifoncières. Ce cadre permettra de déterminer les aires de conservation de la biodiversité dans la région, d’établir des cibles pour certains indicateurs de biodiversité (c’est-à-dire la végétation, l’environnement et la faune) et de répondre aux besoins en matière d’habitat du caribou. De plus, le gouvernement a l’intention d’élaborer un plan régional de perturbation des terres d’ici 2013 pour appuyer le cadre de biodiversité. Le plan introduira une limite de perturbation des terres et des déclencheurs de gestion. Le plan ne prescrira pas de pratiques ou d’outils propres au site pour la gestion intégrée des terres, mais rendra obligatoire la gestion intégrée du paysage pour les exploitants de l’industrie à plus grande échelle. De telles initiatives peuvent comprendre des réseaux routiers partagés et la réduction de la perturbation des terres forestières productives.

Le LARP prévoit également une nouvelle stratégie de remise en état progressive pour les opérations d’exploitation des sables bitumineux et l’établissement, d’ici 2012, d’un cadre de gestion des résidus miniers pour l’exploitation des sables bitumineux exploitables afin de compléter la directive 074 existante de l’ERCB.

Calendrier de mise en œuvre

L’ébauche du PROGRAMME DE LARP publiée le 5 avril est toujours sujette aux commentaires du public, à la consultation et à d’éventuels changements au cours des deux prochains mois. Le ministre du Développement durable des ressources, Mel Knight, a déclaré qu’il aimerait que le projet final de LARP soit présenté au Cabinet dans 90 jours.

Le LARP ne sera pas mis en œuvre tant que le projet de loi 10, Alberta Land Stewardship Amendment Act, 2011, n’aura pas été adopté par l’Assemblée législative. Le projet de loi 10 a fait l’article de la deuxième lecture le 8 mars 2011. Il convient de noter que le projet de loi 10 contient actuellement une disposition permettant à toute personne « qui est directement et négativement touchée par un plan régional » de demander la révision d’un plan régional dans les 12 mois suivant la date d’entrée en vigueur du plan régional. Le ministre de l’Intendance doit ensuite mettre sur pied une commission chargée d’examiner le plan régional. Par conséquent, même après sa mise en œuvre, le programme LARP peut faire l’objet d’un examen et d’un changement plus approfondis. 

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