David Dodge s’entretient avec le Financial Post sur les perspectives économiques du printemps 2022 de Bennett Jones. Il souligne la combinaison difficile de défis économiques auxquels les décideurs sont confrontés – de l’invasion russe de l’Ukraine, aux pannes de la chaîne d’approvisionnement en passant par l’inflation galopante – et pourquoi ils vont avoir besoin de quelques choses pour se frayer un chemin afin de s’en sortir avec le moins de douleur possible.
David dit que pour éviter un environnement de stagflation, les décideurs devront travailler rapidement du point de vue de la politique monétaire et budgétaire pour maîtriser les prix.
« Nous devons agir très rapidement pour (faire baisser l’inflation), et ... pour les banques centrales, cela signifie amener les taux d’intérêt à un niveau où ils sont réellement restrictifs plutôt que d’être simplement accommodants pour la croissance. Et en même temps, nous devons permettre à la hausse des prix de faire leur travail, qui sera de réduire la demande là où les gens n’ont pas assez de revenus - cela réduit la demande et peut-être certains prix. Ce n’est pas très agréable, mais c’est ainsi que fonctionne le système de marché.
Les Perspectives économiques Bennett Jones présentent un scénario optimiste pour la planification des activités, où les banques centrales sont en mesure de guider l’économie vers un atterrissage en douceur, de sorte que la croissance au Canada et aux États-Unis soit ininterrompue et que d’ici 2024, l’inflation revienne à la cible.
Dans le scénario pessimiste des Perspectives (ce qui n’est en aucun cas le pire des cas), il y a plus de turbulences à l’avance et des pressions plus intenses et persistantes sur les prix, la Réserve fédérale prend des mesures plus énergiques et l’économie américaine entre dans une légère récession au premier semestre de 2023.