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Le PCU apporte des modifications au Code des normes d’emploi de l’Alberta et au Code des relations de travail de l’Alberta

07 juin 2019

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Écrit par John Batzel, Laura Inglis, Matthew Macdonald, and Jenna Vivian

Le 27 mai 2019, le Parti conservateur uni a présenté le projet de loi 2 : An Act to Make Alberta Open for Business. Une fois adopté, le projet de loi 2 modifiera le Code des normes d’emploi de l’Alberta et le Code des relations de travail de l’Alberta. En particulier, les changements proposés suivants sont importants :

  1. Congés payés au lieu de la rémunération des heures supplémentaires (généralement connu sous le nom d’entente sur les heures supplémentaires);
  2. Indemnité de jour férié; et
  3. Accréditation syndicale.

Code des normes d’emploi

Le projet de loi 2 rétablit certaines dispositions du Code des normes d’emploi que le gouvernement néo-démocrate avait abrogées il y a quelques années. Les dispositions rétablies ont trait aux ententes d’heures supplémentaires et à l’admissibilité, ainsi qu’aux lignes directrices sur la rémunération des jours fériés. Il est proposé que les modifications entrent en vigueur le 1er septembre 2019.

Ententes sur les heures supplémentaires

À l’heure actuelle, en vertu du Code des normes d’emploi, les ententes sur les heures supplémentaires entre les employeurs et les employés (qui permettent à l’employeur d’accorder des congés payés au lieu de la rémunération des heures supplémentaires à un moment et demi, dans certaines circonstances) sont réputées comprendre une disposition qui exige que l’employeur accorde des congés payés calculés à 1,5 heure pour chaque heure supplémentaire travaillée. En vertu du projet de loi 2, les congés payés en vertu d’une entente sur les heures supplémentaires seront calculés à 1 heure de congé pour chaque heure supplémentaire travaillée. Les congés payés gagnés mais non fournis, pris ou payés avant le 1er septembre 2019 doivent être payés en vertu des règles actuelles.

Indemnité de jour férié

Conditions d’admissibilité

À l’heure actuelle, en vertu du Code des normes d’emploi, un employé qui ne travaille pas un jour férié ou un jour férié lorsque cela est requis ou prévu, ou qui s’absente du travail sans le consentement de l’employeur le dernier jour de travail normal de l’employé qui précède un jour férié ou le premier jour de travail normal suivant un jour férié, n’a pas droit à une indemnité de jour férié. Le projet de loi 2 maintient ces critères d’admissibilité et ajoute une autre exigence selon laquelle l’employé doit travailler pour le même employeur au moins 30 jours de travail au cours de la période de 12 mois précédant le jour férié.

Indemnité de jour férié – Ne fonctionne pas

À l’heure actuelle, si un employé ne travaille pas un jour férié, l’employeur doit lui verser l’indemnité de jour férié, peu importe le jour où tombe le jour férié. En vertu du projet de loi 2, l’employeur ne sera tenu de verser une indemnité de jour férié que si le jour férié tombe un jour qui serait normalement un jour de travail pour l’employé. Si l’employé travaille un horaire irrégulier, le jour férié sera considéré comme un jour qui aurait normalement été un jour de travail si l’employé avait travaillé le même jour de la semaine que le jour où le jour férié tombe au moins 5 des 9 semaines précédentes.

Indemnité de jour férié – Travail

À l’heure actuelle, si un employé travaille un jour férié, l’employeur doit :

  1. verser à l’employé au moins son salaire journalier moyen et un montant d’au moins 1,5 fois son taux de salaire pour chaque heure travaillée; ou
  2. fournir à l’employé au moins son taux de salaire et une journée de congé et de jour de congé payé pour ce jour.

En vertu du projet de loi 2, ces règles ne s’appliqueront que lorsque le jour férié tombe un jour qui serait normalement un jour de travail pour l’employé. Si l’employé travaille un jour férié qui n’est pas un jour de travail normal, l’indemnité de jour férié sera calculée à 1,5 fois le taux de salaire de l’employé pour chaque heure travaillée.

Salaire de création d’emplois pour les jeunes

Bien qu’il ne fasse pas partie du projet de loi 2, l’UCP a adopté un décret le 27 mai 2019 visant à modifier le Règlement sur les normes d’emploi afin de créer un taux de salaire minimum de 13 $ l’heure pour les employés âgés de moins de 18 ans et étudiants. Le salaire minimum réduit s’applique aux 28 premières heures de travail d’une semaine de travail pour les élèves mineurs et à tout le travail effectué pendant les congés scolaires. Toutes les heures travaillées au-dessus de 28 par semaine pendant que l’école est en session seront assujetties au salaire minimum général de 15 $ l’heure. Ce changement entrera en vigueur le 26 juin 2019.

Code des relations de travail

Le projet de loi 2 propose un retour au système de vote secret obligatoire d’avant le NPD pour l’accréditation syndicale et élimine la « certification des cartes ». À l’heure actuelle, en vertu du Code des relations de travail, un syndicat qui demande l’accréditation peut renoncer à un vote de représentation s’il peut convaincre la Commission des relations de travail que 65 % des travailleurs de l’unité de négociation proposée appuient la syndicalisation au moment de la demande. Le projet de loi 2 revient à l’ancien système en vertu duquel toutes les demandes d’accréditation sont assujetties à un vote au scrutin secret obligatoire afin de déterminer si le nombre requis de travailleurs dans l’unité de négociation appuie la syndicalisation, peu importe le nombre de cartes syndicales qui ont été signées. Le projet de loi 2 réduit également le délai de validité d’une carte signée de 6 mois à 90 jours afin d’appuyer une demande d’accréditation.

Le projet de loi 2 stipule que tout certificat syndical accordé sans vote après la première lecture du projet de loi est nul.

Conclusions

Les modifications proposées au Code des normes d’emploi de l’Alberta et au Code des relations de travail de l’Alberta sont importantes et, une fois adoptées, auront une incidence importante sur le milieu de travail en Alberta. En prévision de l’entrée en vigueur du projet de loi 2, les employeurs de l’Alberta devraient être prêts à consacrer des ressources pour s’assurer que tous les changements sont mis en œuvre au sein de leur main-d’œuvre et reflétés dans leurs politiques d’emploi. Bennett Jones peut aider à cet examen et à sa mise en œuvre.

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