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Le crédit pour la coopération exemplaire de l’Alberta Securities Commission

19 octobre 2017

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Écrit par Justin Lambert, Michael Mysak and Tyler McDonough

Le 16 octobre 2017, l’Alberta Securities Commission (ASC) a annoncé sa nouvelle politique sur le crédit pour une coopération exemplaire en matière d’application de la loi (politique de l’ASC). La politique sur les ASC énonce les avantages de la coopération avec l’ASC et les facteurs dont l’ASC tiendra compte pour déterminer si cette coopération mérite un crédit en matière d’application de la loi. La politique de l’ASC est conçue pour accroître la coopération et encourager les parties à déclarer elles-mêmes leur inconduite en matière de valeurs mobilières.

La politique de l’ASC est conforme à la tendance à encourager la coopération avec les organismes de réglementation des valeurs mobilières. En plus de l’intention de l’ASC d’explorer un programme de dénonciation, cela indique peut-être une prise de conscience que l’inconduite en matière de valeurs mobilières est difficile à détecter sans la coopération des participants au marché.

Résumé

La politique de l’ASC officialise la capacité de l’ASC à récompenser les parties pour leur coopération exemplaire. Elle s’applique aux parties qui ont connaissance d’une inconduite en matière de valeurs mobilières, aux parties faisant l’objet d’une enquête de NPC et aux parties faisant l’objet de mesures d’application de la loi de l’ASC. La Politique sur l’ASC ne s’applique pas aux questions d’application de la loi les plus graves, qui sont traitées par l’ASC comme des affaires criminelles ou quasi criminelles.

La politique de l’ASC fournit des lignes directrices de base sur la façon dont les parties peuvent gagner du crédit pour leur coopération exemplaire. Pour obtenir du crédit, les parties doivent enquêter et signaler elles-mêmes les cas d’inconduite, fournir une indemnisation légale appropriée pour leur inconduite et coopérer pleinement avec l’ASC en divulguant tous les documents et dossiers disponibles.

L’ASC n’accordera pas de crédit lorsqu’une partie omet de signaler une inconduite, retient des renseignements, dénature sciemment des renseignements, retarde les ententes de règlement ou omet de corriger l’inconduite.

L’ASC peut accorder une gamme de récompenses pour une coopération exemplaire. Il s’agit notamment de restreindre la portée des allégations ou de procéder à une sanction recommandée à prix réduit. L’ASC peut également résoudre les problèmes par d’autres moyens ou, dans des cas exceptionnels, ne prendre aucune mesure d’application de la loi.

En vertu de la politique sur l’ASC, l’ASC peut publier des exemples de crédit pour une coopération exemplaire afin d’encourager d’autres participants au marché à coopérer avec l’ASC et à signaler l’inconduite.

Comparaisons avec d’autres administrations

L’Ontario

La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a un crédit pour la politique de coopération depuis 2004. L’actuel Programme révisé de crédit pour la coopération (Politique de la CVMO) a été publié en 2014.

La Politique de la CVMO fonctionne parallèlement au programme de dénonciation de la CVMO. Ce programme offre aux dénonciateurs des récompenses financières pour des informations menant à des mesures d’application de la loi. Bien que la CVMO n’ait pas encore effectué de paiements aux dénonciateurs, des programmes similaires aux États-Unis ont été couronnés de succès. À ce jour, la Securities and Exchange Commission a accordé plus de 160 millions de dollars à des dénonciateurs pour obtenir des informations menant à des mesures d’application de la loi.

L’ASC n’a pas de programme de dénonciation. Cependant, L’ASC prévoit envisager la mise en œuvre d’un programme de dénonciation dans le cadre de son plan stratégique triennal.

La politique de la CVMO est très semblable à la politique de l’ASC. Les deux politiques ont été créées pour accroître la coopération et encourager l’autodéclaration. Les politiques énoncent les mêmes attentes et restrictions quant au moment où les commissions de sécurité peuvent récompenser les parties pour leur coopération exemplaire.

Les politiques présentent d’importantes différences. La Politique de l’ASC stipule explicitement qu’elle ne s’applique pas aux procédures criminelles ou quasi criminelles. La politique de la CVMO ne comporte pas de mise en garde semblable. De plus, la Politique de SPC établit une procédure d’autodéclaration et de coopération plus approfondie que la Politique de la CVMO. Enfin, la politique de l’ASC stipule expressément que les parties peuvent communiquer avec l’ASC par l’entremise de leur avocat. Ce n’est pas le cas de la Politique de la CVMO.

Colombie-Britannique

La Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique (BCSC) a une politique de crédit pour l’aide dans les enquêtes (politique de la BCSC) depuis 2002. La politique de la BCSC établit la capacité générale de la BCSC de récompenser les parties pour leur collaboration exemplaire. Il énumère les circonstances générales dans les cas où la BCSC peut récompenser le crédit pour sa coopération.

La politique de l’ASC est plus complète que la politique de la BCSC. La politique de la BCSC ne comprend pas d’exemples de conduite non exemplaire, de procédure d’autodéclaration et de coopération ou de politiques de divulgation de la BCSC.

La politique de l’ASC a une portée différente de celle de la POLITIQUE DE LA BCSC. La politique de la BCSC ne s’applique qu’à la coopération d’une partie avant et pendant une enquête de la BCSC. En revanche, la politique de NPC s’applique aux parties qui sont au courant de l’inconduite en matière de valeurs mobilières, aux parties faisant l’objet d’une enquête de SMC et aux parties faisant l’objet de mesures d’application de la loi de l’ASC. De plus, la politique de la BCSC ne précise pas si elle s’applique aux procédures criminelles ou quasi criminelles.

Impressions initiales et analyse

La politique de l’ASC représente un développement potentiellement important dans la réglementation des valeurs mobilières en Alberta. L’un des problèmes historiques liés à l’application de la loi en matière de valeurs mobilières a été l’absence d’une compréhension claire des mérites de la coopération avec le personnel au cours d’une enquête. La politique de SPC apporte une certaine clarté à ce domaine et sera un ajout bienvenu à l’environnement réglementaire.

L’incidence de la Politique sur les ASC dépendra de sa mise en œuvre. La politique de l’ASC offre une marge de manœuvre et une discrétion importantes quant au montant du « crédit » qu’une partie coopérante pourrait recevoir. L’étendue de la coopération qui aura lieu dépendra probablement du montant du crédit qui sera accordé. Plus le marché voit des preuves de crédit réel accordé pour la coopération, plus il est probable que les participants seront conseillés de coopérer tôt et souvent. À l’inverse, le crédit dont la portée est limitée ou qui n’offre aucun avantage réel au participant peut donner lieu à une coopération limitée.

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