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Maintenir le cap : les tribunaux n’entendront pas les actions suspendues

20 novembre 2017

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Écrit par Barbara J. Stratton Q.C., Emily M. Hole and Sarah J. Huot

Dans l’affaire Ayoungman v Ayoungman, 2017 ABCA 333, la Cour d’appel de l’Alberta a examiné une demande rejetée de l’appelant, qui a affirmé que le juge en chambre ne lui avait pas donné une chance équitable de faire valoir sa position.

Historique

Cette affaire portait sur une demande d’un bénéficiaire de la succession qui contestait un don non testament donné au neveu de la personne décédée. Bien que l’action ait été suspendue au motif que seul le représentant personnel avait qualité pour contester toute transaction avec les biens de la succession, l’appelant a présenté une autre demande, demandant le renvoi de l’avocat du neveu au motif que l’avocat avait été témoin de certains documents relatifs au règlement des biens matrimoniaux du neveu lorsqu’il a divorcé de sa femme. Le règlement du divorce portait sur les réclamations matrimoniales à la maison qui faisait l’objet du don non testamentaire contesté. La demande a été rejetée et le bénéficiaire a interjeté appel.

La décision

La Cour d’appel a rejeté l’appel, soulignant qu’il n’existe aucun principe de droit selon lequel le témoin d’une signature sur un document doit « valider » le contenu du document. Ce n’est pas parce que l’avocat a été témoin du règlement matrimonial que l’avocat certifiait que l’un ou l’autre des époux avait l’intérêt dans les biens matrimoniaux qu’il ou elle réclamait. La Cour a également noté qu’aucune autre mesure ne pouvait être prise car il y avait une ordonnance de sursaisir l’action. Enfin, la Cour a statué que la tentative de l’appelant de radier l’avocat du dossier était une autre tentative d’annuler le don non vif contesté. Toutefois, l’appelant n’avait pas qualité pour faire valoir des réclamations qui sont dévolues au représentant personnel.

Conséquences

Cette affaire nous rappelle que nos tribunaux n’entendront pas les demandes relatives à des actions qui sont dûment suspendues, et qu’ils ne permettront pas non plus à ceux qui n’ont pas qualité pour agir de leur parler. De plus, le fait d’être témoin d’une signature ne signifie pas que la personne valide le contenu du document (même si cette personne est un avocat).

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