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Données sismiques détenues par un conseil d’administration : un avertissement avant de regarder

19 novembre 2013

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Écrit par David McKinnon and Russell Kruger

Caution devrait être exercée lors de la demande, de l’examen ou du partage de données sismiques détenues par un organisme de réglementation, comme le démontre la dernière décision d’une série de poursuites intentées par Geophysical Service Incorporated (GSI).

GSI est une société de services géophysiques dont le siège social est à Calgary et qui crée et commercialise des données sismiques offshore. Au cours des dernières années, GSI a intenté au moins 20 poursuites devant les tribunaux de l’Alberta, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador contre des sociétés pétrolières et gazières, des organismes de réglementation extracôtières et au moins une province. Les poursuites portent sur des données sismiques prises par GSI pour son propre usage et concédées sous licence à des tiers. GSI affirme qu’elle conserve tous les droits de propriété sur les données, soit en tant que secret commercial, information confidentielle, soit par le biais du droit d’auteur, même si les données ont été: (1) concédées sous licence à des tiers; et (2) divulgués aux organismes de réglementation canadiens en vertu d’un cadre réglementaire l’exigeant.

La décision la plus récente de cette série de poursuites est Geophysical Service Incorporated v Martin, 2013 CanLII 71082 (NL SCTD) [Martin]. Dans l’affaire Martin, GSI a cherché à interjeter appel d’une décision de Nalcor Energy (Nalcor), une société d’énergie provinciale dont le siège social est situé à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, qui a refusé une demande d’accès à l’information faite par GSI en vertu de la législation sur la protection des renseignements personnels. La demande visait à obtenir la divulgation de l’utilisation ou de la distribution par Nalcor de données sismiques obtenues de l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers (OCTNLHE). La Cour a suspendu l’appel au motif qu’il était prématuré, statuant que l’issue d’une action connexe dans laquelle la question de savoir si GSI conservait des droits de propriété sur les données sismiques divulguées à l’OCTNLHE aurait une incidence sur le résultat. Le procès dans l’action complémentaire, bien qu’il ne soit pas encore prévu, devrait être intéressant et porter sur le bien-fondé juridique sous-jacent de la position de GSI en ce qui concerne la multitude de procédures qu’elle a intentées. Jusqu’à ce que la question juridique sous-jacente soit abordée, les sociétés d’énergie qui consultent ou envisagent d’acquérir des données sismiques ou similaires auprès des organismes de réglementation doivent être conscientes des risques potentiels et faire preuve de prudence dans la poursuite.

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