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Les organismes de réglementation des valeurs mobilières s’attendent à des exigences accrues en matière de divulgation des changements climatiques

17 avril 2018

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Écrit par William S. Osler and Kay She

Le 5 avril 2018, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont publié l’Avis 51-354 du personnel des ACVM Report on Climate change-related Disclosure Project, qui rend compte des conclusions de leur projet visant à examiner la divulgation par les émetteurs déclarants des risques et des impacts financiers associés aux changements climatiques.

Le rapport des ACVM donne un aperçu des plans de l’ASC pour les travaux futurs dans ce domaine, notamment l’examen des nouvelles exigences d’information concernant la gouvernance d’entreprise en ce qui concerne les risques opérationnels, y compris les risques liés aux changements climatiques, ainsi que la surveillance et la gestion des risques.

Voici d’autres initiatives décrites dans le rapport :

Contexte et constatations

Les ACVM ont annoncé leur examen des changements climatiques le 21 mars 2017 et ont utilisé les méthodes suivantes pour recueillir de l’information sur la divulgation liée aux changements climatiques au Canada :

Les principales conclusions du rapport de l’ASC sont les suivantes :

Nouvelles exigences de divulgation

Bien que la plupart des initiatives découlant du rapport des ACVM soient axées sur l’orientation, l’éducation et la surveillance, les émetteurs déclarants devraient prendre note du fait que les ACVM envisagent de nouvelles exigences de divulgation dans deux domaines :

  1. les pratiques de gouvernance des émetteurs en ce qui a trait aux risques et aux occasions d’affaires importants (y compris la responsabilité du conseil d’administration en matière de surveillance et le rôle joué par la direction); et
  2. les processus des émetteurs pour l’identification, l’évaluation et la gestion des risques importants.

Il s’agirait probablement de modifications au formulaire 58-101A1, qui énonce les exigences d’information pour les émetteurs inscrits à la Cote de la TSX et d’autres sociétés non-risque concernant leurs pratiques de gouvernance d’entreprise, et à l’IP 58-201, qui fournit des directives sur les pratiques de gouvernance d’entreprise.

Réflexions finales

Harmonisation des normes de divulgation

Le rapport des ACVM indiquait peu de consensus sur la question de savoir si les ACVM devraient adopter un ensemble uniforme de mesures et de renseignements qualitatifs sur les répercussions des changements climatiques sur les émetteurs déclarants. Certains utilisateurs soulignent l’avantage de l’harmonisation des normes d’information afin de fournir des renseignements plus cohérents et comparables entre les émetteurs et les industries, et certains émetteurs soulignent l’avantage de règles du jeu équitables pour la divulgation des risques liés aux changements climatiques. Cependant, d’autres mettent en garde contre le fait que l’uniformité pourrait ne pas réellement entraîner la comparabilité, et l’adoption de cadres internationaux qui ont été élaborés par des représentants de grandes sociétés multinationales pourrait imposer un fardeau réglementaire injustement élevé aux émetteurs canadiens qui ont généralement une plus petite capitalisation boursière.

Harmonisation avec d’autres administrations

Il reste à voir dans quelle mesure les règlements du Canada sur la divulgation liés aux changements climatiques évolueront en étroite collaboration avec la réglementation américaine sur les valeurs mobilières. Le rapport des ACVM indique que les règles américaines adoptent une approche semblable à l’égard des lois sur les valeurs mobilières au Canada, en ce qu’elles ne prescrivent pas d’exigences de divulgation particulières en ce qui a trait à l’information liée aux changements climatiques. En revanche, les entreprises cotées au Royaume-Uni sont tenues de divulguer leurs émissions de GES (ou lorsqu’il n’est pas pratique d’obtenir une partie ou la totalité de ces renseignements, d’indiquer quels renseignements sont omis et de fournir les raisons pour lesquelles) et de faire rapport sur les questions environnementales dans la mesure où cela est nécessaire pour comprendre les activités de l’entreprise dans leurs rapports annuels.

Bennett Jones continue de surveiller l’élaboration des exigences réglementaires et des politiques dans ce domaine.

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