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Approche de la Saskatchewan en matière de gestion du passif pétrolier et gazier

29 juillet 2021

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Écrit par Vivek Warrier, Keely Cameron and Maruska Giacchetto

Dans notre blogue de mars 2021 sur la différence entre l’approche de l’Alberta et de la Saskatchewan en matière de gestion du passif pétrolier et gazier, nous avons commenté les différentes approches de gestion du passif introduites dans chaque province à la suite de la décision "décisionredwater. Le 25 juin 2021, le ministre de l’Énergie et des Ressources de la Saskatchewan a publié le Règlement de 2021 modifiant le Règlement de 2021 sur la conservation du pétrole et du gaz et le Règlement sur la sécurité financière et la fermeture de sites dans le Saskatchewan Gazette. Ce règlement apportera d’autres changements pour gérer les responsabilités et aborder le risque associé aux nouveaux puits orphelins. Les deux règlements doivent entrer en vigueur à la date fixée par décret du lieutenant-gouverneur en conseil.

Règlement de 2021 modifiant le Règlement sur la conservation du pétrole et du gaz (OGCAR)

L’OGCAR prévoit la capacité des « entreprises de fermeture » de détenir des licences. Une entreprise de fermeture est définie comme une entreprise titulaire d’un permis approprié qui a pour activité principale « l’abandon et la remise en état d’infrastructures et de sites inactifs ».  Historiquement, pour détenir un permis, une partie devait être un participant d’intérêt actif dans un site autorisé. Cette modification permet de transférer des sites à une entreprise dans le seul but que cette entité s’occupe des responsabilités environnementales héritées associées aux terres. Lorsqu’on envisage un transfert à une entreprise de fermeture, le ministre déterminera « si cette personne présente un risque déraisonnable pour le fonds orphelin, la sécurité publique, les biens ou l’environnement, ou s’il présente un risque de contamination ». Conformément à ce nouveau paragraphe ajouté, le ministre tient compte des antécédents en matière de conformité, de l’expérience et de la santé financière de la personne.

Cette nouvelle exigence est propre à la Saskatchewan; en Alberta, par exemple, pour qu’une « entreprise de fermeture » puisse prendre des licences d’ER, elle serait traitée comme n’importe quel autre titulaire de licence et tenue d’assumer un intérêt pratique.

Règlement sur la sécurité financière et la fermeture de sites (le Règlement sur la fermeture)

Le Règlement sur la fermeture s’appliquera aux puits, aux installations, aux pipelines et aux sites connexes. Les dispositions comprennent :

Responsabilité des participants intérêts actifs : La Saskatchewan introduit une augmentation plus limitée de l’exposition au passif pour les participants d’intérêts actifs par rapport à celle qui a été récemment introduite par l’AER. En vertu du régime de l’ER, l’organisme de réglementation peut maintenant se tourner vers les participants d’intérêt direct pour fournir des soins et une garde raisonnables en plus de se tourner vers un participant d’intérêt direct pour effectuer des travaux d’abandon ou de remise en état. En revanche, en Saskatchewan, un participant détenant une participation active n’est responsable de l’abandon et de la remise en état que si le titulaire de permis est insolvable, en faillite ou ne peut être localisé. 

Dépôts de garantie : Le Règlement sur la clôture offre également une certitude quant au moment où un dépôt de garantie sera requis et à l’utilisation qui peut être faite du dépôt de garantie. Lorsqu’un participant de participation active effectue des travaux de fermeture, le règlement permet au ministre de fournir le dépôt de garantie au participant à participation déterminée aux fins de l’exécution des travaux requis. Le Règlement sur la fermeture établit également des formules révisées pour le calcul de la cote de gestion du passif ainsi qu’une formule qui sera utilisée pour déterminer si un transfert proposé crée un risque. Dans ce cas, la formule établira le montant de la garantie qui sera requise dans le cadre du transfert.

Exigences relatives aux dépenses annuelles : À compter de 2023, les titulaires de permis seront assujettis à une dépense annuelle obligatoire pour régler le problème des passifs inactifs. L’exigence de dépenses initiales sera de cinq pour cent des passifs inactifs d’un titulaire de permis et devra être dépensée sur des sites pour lesquels le titulaire de permis détient une licence. Il y a un processus en place où un titulaire de permis peut demander au ministre une modification des exigences de dépenses. Lorsqu’un titulaire de permis dépense plus que ce qui est requis au cours d’une année donnée, il peut reporter le montant et lorsqu’un titulaire de permis a affiché une garantie, la garantie est accessible pour satisfaire aux exigences en matière de dépenses. Dans le cadre du programme, le ministre se réserve le droit d’exiger que le titulaire de permis accorde la priorité à ses dépenses sur les sites qui présentent un risque plus élevé; sont inactifs depuis plus de 15 ans ou lorsque le propriétaire foncier a demandé l’enlèvement.

Les différentes approches de gestion du passif utilisées par l’Alberta et la Saskatchewan donneront l’occasion d’évaluer l’efficacité de chaque approche et d’adopter les leçons tirées de chaque programme.

Bennett Jones possède une solide compréhension du développement énergétique, de la gestion du passif et de la réaffectation de l’infrastructure énergétique partout au Canada. Si vous avez des questions concernant la gestion de la responsabilité, veuillez contacter un membre de notre Énergie et Équipier de réglementation énergétique.

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