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Prêt à rebondir : le paysage des fusions et réponses au Canada en 2024

20 décembre 2023

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Écrit par Curtis Cusinato, Angela Blake, Ashley White, Jesse Mighton and Bronwynn Shaw

Bien que l’activité de fusions et acquisitions au Canada ait continué d’être à la traîne en 2023 par rapport à 2021 et au début de 2022 en termes de valeur et de volume des transactions, comme en témoigne un ralentissement important des sorties au T3, il reste un certain nombre de raisons d’être optimiste pour les fusions et acquisitions canadiennes à l’entrée de 2024.

Les fusions-actions canadiennes du marché intermédiaire sont demeurées relativement actives en 2023 dans un contexte de confluence de tensions géopolitiques, de hausse de l’inflation, de taux d’intérêt plus élevés, de resserrement des marchés du crédit et d’accès considérablement réduit au capital, les secteurs de l’électricité et des services publics et du pétrole et du gaz ouvrant la voie à la valeur des transactions, stimulés par les mégadéals annoncés au T3 et au T4.

L’imprévisibilité du marché canadien des fusions et acquisitions devrait se prolonger jusqu’à la nouvelle année, mais les développements récents indiquent que notre paysage de fusions et acquisitions au nord de la frontière pourrait commencer à rebondir en 2024. Les tendances en matière de fusions et d’annonces que nous suivons à l’approche de la nouvelle année comprennent :

Activité d’accord de fusions et acquisitions en 2023

Tous les chiffres sont conformes aux données de Bloomberg en dollars américains (transactions annoncées, conclues ou en cours – à l’exception de celles qui ont été résiliées ou retirées – lorsqu’une société canadienne est l’acquéreur, la cible ou le vendeur) au 30 novembre 2023.

Au 30 novembre, il y avait eu 2 528 opérations de fusions et acquisitions impliquant une société canadienne, d’une valeur totale de 231,84 milliards de dollars, comparativement à 3 424 transactions d’une valeur de 280,65 milliards de dollars pour l’ensemble de l’exercice 2022 (exercice 2022).

Bien que le nombre de transactions ait généralement ralenti au deuxième semestre de 2023, le nombre et la taille des transactions sur le marché intermédiaire canadien (d’une valeur de 20 millions de dollars à 500 millions de dollars) sont demeurés relativement constants.

Fusions et réponses du marché intermédiaire canadien 2023

De 20 à < 500 millions de dollars en valeur de transaction

Quarter
Deal Count  Deal Volume
T4 (to Nov. 30)
60  $7.4 billion
Q3
63  7,1 milliards de dollars
Q2
73  $8.8 billion
Q1 58  $7.5 billion

Le secteur de l’électricité et des services publics a ouvert la voie en ce qui concerne la valeur des transactions cette année, avec 30 transactions d’une valeur totale de 40,8 milliards de dollars, suivies des logiciels (194 transactions ; valeur de 26,5 milliards de dollars) et du pétrole et du gaz (56 transactions ; valeur de 23,7 milliards de dollars).

Le secteur minier a connu le plus grand nombre de transactions en 2023, avec 643 transactions d’une valeur totale de 14,8 milliards de dollars. Les sociétés australiennes ont été les acquéreurs dans 69 de ces transactions (comparativement à 28 au cours de l’exercice 2022), ce qui représente l’une des tendances les plus notables de l’industrie minière canadienne ces derniers temps.

Tendances canadiennes en matière de fusions et d’a développement à surveiller en 2024

De plus, l’élection présidentielle américaine de 2024 aura moins d’un an et aura sans aucun doute un impact sur les activités de fusions et acquisitions, en particulier en ce qui concerne les transactions qui pourraient faire l’objet d’un examen réglementaire. Nous nous attendons à recevoir d’autres commentaires à ce sujet dans nos mises à jour trimestrielles de l’année prochaine.

Qu’est-ce qui est nécessaire pour un rebond des fusions et réponses en 2024 ?

Bien que l’on s’attende à ce que les défis économiques et politiques actuels se poursuivent en 2024, nous croyons que les conditions sont prêtes pour la revitalisation des activités de fusions et acquisitions au Canada l’an prochain. On s’attend à ce qu’une plus grande certitude concernant les taux d’intérêt et l’inflation réduise l’écart de valorisation perçu entre les acheteurs et les vendeurs. La volatilité ressentie tout au long de 2023 a conduit les négociateurs à devenir de plus en plus créatifs dans la conception de structures qui permettent l’allocation de capital d’une manière qui permet aux transactions d’être complétées, et il y a un intérêt continu pour les stratégies de consolidation plus petites et les transactions complémentaires qui peuvent être réalisées sans risque de financement important. Le capital inutilisé reste très élevé et le ralentissement des sorties exerce une pression sur les sociétés de capital-investissement pour qu’elles déploient des capitaux et atteignent la liquidité, créant une demande à la fois du côté de l’achat et de la vente lorsque les conditions s’améliorent.

Les tendances que nous suivons reflètent les points lumineux émergents dans l’ombre qui ont frappé le paysage des fusions et acquisitions au cours des deux dernières années, et nous sommes optimistes pour un solide rebond de l’activité en 2024.

Bennett Jones M&A Pratique

La pratique fusions et acquisitions deBennett Jones couvre tous les secteurs, en particulier ceux qui stimulent l’économie canadienne. Pour discuter des développements et des possibilités qui façonnent le paysage canadien des fusions et réponses, veuillez communiquer avec les auteurs.


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