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Les nouvelles exigences de la Colombie-Britannique pour les lobbyistes entrent en vigueur le 1er mai

24 avril 2018

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Écrit par Sharon G.K. Singh, Milos Barutciski, Charlotte Teal and David Bursey

Le 1er mai 2018, des modifications à la Loi sur l’enregistrement des lobbyistes entreront en vigueur, introduisant de nouvelles exigences et restrictions pour les lobbyistes salariés et les lobbyistes-conseils (les « modifications »). Les modifications marquent la première série de modifications à la Loi promises par le gouvernement, et d’autres modifications devraient être apportées à l’automne 2018.

Les modifications font suite à l’engagement pris dans l’Accord de confiance et d’approvisionnement de 2017 dans lequel le Parti vert de la Colombie-Britannique et le NPD de la Colombie-Britannique ont convenu de déposer un projet de loi instituant une interdiction pluriannuelle de faire du lobbying pour les anciens titulaires d’une charge publique de haut rang.

L’objectif des modifications est d’accroître la transparence, d’éliminer le risque d’influence indue et l’utilisation de renseignements inappropriés par des lobbyistes qui étaient d’anciens titulaires d’un fonctionnaire public. L’expression « ancien fonctionnaire public titulaire » comprend les ministres et leur personnel, les secrétaires parlementaires, les sous-ministres et les sous-ministres délégués/adjoints, les premiers dirigeants et les postes de cadres supérieurs les plus élevés ou les plus élevés d’une entité provinciale.

Les modifications introduisent ce qui suit :

  1. Une « période de réflexion » qui interdit aux anciens titulaires d’une charge publique et à leurs cadres supérieurs de faire du lobbying auprès du gouvernement pendant deux ans après avoir quitté leur poste au gouvernement.
  2. Une nouvelle exigence selon laquelle les lobbyistes doivent divulguer les noms de tout membre du personnel travaillant dans le cabinet d’un ministre ou d’un député provincial, avec qui le lobbyiste a rencontré ou parlé dans le cadre de son travail de lobbying à compter du 1er mai 2018. Cette exigence complète l’exigence actuelle selon laquelle les lobbyistes doivent divulguer les noms des députés avec lesquels ils se sont entretenus.

Le registraire peut exempter un ancien titulaire d’une charge publique de la période de réflexion de deux ans, sous réserve des modalités nécessaires, s’il est convaincu que cela est dans l’intérêt public. Les demandes d’exemption seront évaluées au cas par cas.

Pour demander une exemption, le demandeur doit préparer une présentation à l’intention du registraire, y compris des preuves à l’appui de la façon dont l’exemption servirait l’intérêt public.

Conséquences

Les modifications auront d’importantes répercussions personnelles pour les anciens titulaires d’une charge publique en restreignant leur capacité de faire du lobbying après avoir quitté leur ancien poste.

Le 1er mai, tout ancien titulaire d’une charge publique qui est dans les deux ans suivant son départ de son poste doit cesser de faire du lobbying, se désinscrire et demander une exemption.

Les personnes qui ne s’y conforment pas peuvent être passibles de pénalités administratives pouvant aller jusqu’à 25 000 $, ou coupables d’une infraction et passibles, sur déclaration de culpabilité, d’une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 $ pour la première infraction et jusqu’à 100 000 $ pour une infraction subséquente. Le registraire a également le pouvoir d’imposer une interdiction de faire du lobbying pendant deux ans dans le cadre des sanctions.

Les organisations et les lobbyistes individuels devraient examiner leurs anciens titulaires d’une charge publique pour déterminer si la période de réflexion de deux ans a été respectée. Si ce n’est pas le cas, les anciens titulaires d’une charge publique devraient se préparer à se désinscrire et à demander une exemption. Les organisations et les lobbyistes individuels doivent également mettre à jour leur registre le 1er mai 2018 (ou dans les 30 jours suivants) pour divulguer les noms de tout membre du personnel travaillant dans un cabinet de ministre ou de député provincial qu’un lobbyiste a fait du lobbying (depuis le 1er mai 2018) ou qui a l’intention de faire du lobbying au cours de la période d’enregistrement.

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