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Derniers développements dans le recours collectif UPS en cours

10 juillet 2015

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Une décision récente de la Cour divisionnaire, dans laquelle Bennett Jones et son co-avocat ont agi au nom du groupe, a statué que la question de savoir si les frais de courtage facturés par UPS aux clients recevant des livraisons au Canada ne sont pas sollicités est une question appropriée à trancher au moyen d’un recours collectif.

United Parcel Service Canada Ltd. (UPS) fournit des services de messagerie internationaux. La loi exige la percevoir les droits de douane et la TVH sur les expéditions qui entrent au Canada. Les membres du groupe sont des clients d’UPS avec des contrats d’expédition standard. Les membres du groupe ont allégué qu’UPS avait illégalement perçu des « frais de courtage » en plus des droits de douane standard et de la TVH.

Le juge Horkins a certifié l’affaire comme un recours collectif en première instance. UPS a demandé l’autorisation d’interjeter appel. L’autorisation n’a été accordée qu’à l’égard d’une question commune : la question de savoir si les frais de courtage n’étaient pas sollicités. L’appel a été rejeté et la certification du recours collectif a été maintenue.

L’appel était axé sur le fait que les contrats en cause étaient de forme standard. UPS a soutenu que le tribunal ne pouvait pas déterminer si les services de courtage n’avaient pas été sollicités sur une base commune, puisqu’il devrait examiner chaque transaction séparément et tenir compte de la connaissance de l’expéditeur et du destinataire des services de courtage sur une base individuelle. La Cour divisionnaire n’était pas d’accord. Elle a conclu que l’argument des demandeurs était centré sur les contrats types qui, dans tous les cas, étaient soit « non négociables » soit l'"entente intégrale » entre les parties, et que ces contrats ne contenaient aucune condition relative à la prestation de services de courtage ou aux coûts connexes. Cela n’avait rien à voir avec les expéditeurs et, comme UPS n’avait signalé aucune ambiguïté dans les contrats types, les règles contractuelles ne permettaient pas au tribunal d’admettre la preuve d’une intention subjective d’interpréter le contrat. Ainsi, pour déterminer le bien-fondé de la réclamation, l’accent ne serait pas mis sur la connaissance de l’expéditeur au moment de la conclusion du contrat.

En outre, dans la mesure où UPS soutenait que l’accent devrait être mis sur la conduite du destinataire dans la demande de services, une demande du destinataire exigerait la connaissance des services et le consentement du consommateur pour les payer " dont aucun n’existait en l’espèce.

Enfin, les représentants des demandeurs avaient des éléments de preuve pour démontrer qu’ils n’avaient pas demandé à UPS de fournir les services de courtage, et UPS ne les a pas informés qu’ils recevraient et paieraient les services. La Cour divisionnaire a statué que cela fournissait un certain fondement factuel à la proposition selon laquelle les services n’avaient pas été sollicités par les clients d’UPS et qu’il s’agissait d’une question qui pouvait être tranchée dans l’ensemble du groupe en tant que question commune.

Cette affaire a fait l’affaire de plusieurs années de litige préalable à la certification. Il s’agissait d’un cas unique sur le plan procédural puisque la requête en autorisation a été entendue en même temps que la requête en jugement sommaire sur plusieurs des questions. Cela a été fait avec le consentement des parties.

En première instance, les demandeurs ont eu gain de cause dans les deux requêtes. UPS a cherché à interjeter appel de l’ordonnance de certification et de l’ordonnance de jugement sommaire. Toutefois, l’appel des requêtes a été complexe. En raison des différences dans les voies d’appel, UPS avait le droit absolu d’interjeter appel de la décision du jugement sommaire devant la Cour d’appel, mais avait besoin de l’autorisation d’interjeter appel de la certification de la décision sur les questions communes devant la Cour divisionnaire. En raison de problèmes d’établissement du calendrier, l’autorisation d’interjeter appel de la décision relative à l’accréditation a nécessité à elle seule deux audiences distinctes. La permission d’en appeler n’a été accordée que pour l’une des questions communes certifiées. Comme nous l’avons vu plus haut, UPS n’a pas été retenue dans son appel de la question commune devant la Cour divisionnaire. Elle demande maintenant l’autorisation d’interjeter appel de la décision de la Cour divisionnaire devant la Cour d’appel, qui, par suite de la règle 61.03.1(1), sera entendue par écrit.

Sur instruction de la Cour d’appel, l’appel de la requête en jugement sommaire a été suspendu en attendant le règlement de l’appel de la question commune.

Bref, bien que des mesures aient été prises par les avocats pour tenter de simplifier le litige en entendant ensemble la requête en accréditation et la requête en jugement sommaire, la procédure d’appel a pris beaucoup de temps en raison des différentes voies d’appel. La saga en cours se poursuivra avec la prochaine requête écrite en autorisation d’interjeter appel de la décision de certification à la Cour d’appel.

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