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Le gouvernement du Canada publie son premier rapport sur la divulgation de la diversité

26 avril 2021

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Écrit par Will Osler, Denise Bright, Steven Bodi and Kenryo Mizutani

Le 7 avril 2021, le gouvernement du Canada a publié Diversité des conseils d’administration et de la haute direction des sociétés distributives fédérales. Il s’agit du premier rapport sur l’effet des efforts déployés par le gouvernement pour accroître la diversité au sein des conseils d’administration et de la haute direction au Canada.

Historique

À compter du 1er janvier 2020, la Loi canadienne sur les sociétés par actions (LCSA) a été modifiée pour inclure des obligations de déclaration sur la diversité des administrateurs de sociétés et de la haute direction des sociétés distributives – en général, une société ouverte – régies par la LCSA. Pour notre commentaire précédent sur la modification de la LCSA sur la divulgation de la diversité, voir Nouvelles exigences de divulgation de la diversité pour les sociétés publiques de la LCSA.

Les sociétés distributeurs établies en vertu de la LCSA sont tenues de divulguer à leurs actionnaires (au moyen de leurs circulaires de sollicitation de procurations) et à Corporations Canada des renseignements sur la diversité de leurs conseils d’administration et de la haute direction. La divulgation doit inclure la représentation de divers « groupes désignés » au sein du conseil d’administration et au sein de la haute direction. Ces « groupes désignés » comprennent les femmes, les peuples autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis), les personnes handicapées et les membres des minorités visibles.

De plus, la LCSA exige que les sociétés distributatrices divulguent si elles ont une politique sur la diversité et l’inclusion et, dans la cas contraire, qu’elles fournissent une explication pourquoi. Cette approche « se conformer ou expliquer » n’est pas normative, mais vise à favoriser un dialogue entre les sociétés distributrices et leurs actionnaires, à accroître la transparence des sociétés et à soutenir la pression en faveur d’une plus grande diversité au sein des conseils d’administration et de la haute direction.

Constatations

D’après les circulaires de sollicitation de procurations déposées en 2020, le gouvernement du Canada a recensé 669 sociétés distributeurs qui étaient tenues de divulguer des renseignements sur la diversité. Parmi ces sociétés distributeurs, les circulaires de sollicitation de procurations de 469 ont été examinées et 85,9 % contenaient de l’information sur la diversité.

Le gouvernement a effectué un examen détaillé de l’information pour 403 sociétés distributives (160 émetteurs capital-risque et 243 émetteurs non-investisseurs) en ce qui concerne les aspects clés suivants liés à la diversité:

Les conclusions du gouvernement excluent l’examen des circulaires de sollicitation de procurations de 66 sociétés distributives qui ne comprenaient aucune information sur la diversité. De ce groupe, 53 ont été déposés par des émetteurs à capital de risque et 13 par des émetteurs non investisseurs. Les émetteurs de capital-risque ne sont pas assujettis aux exigences de divulgation comparative entre les sexes en vertu de la réglementation provinciale sur les valeurs mobilières, de sorte que les exigences en matière de diversité en vertu de la LCSA créent de nouvelles obligations d’information pour ces émetteurs. Le rapport vise à établir une base de référence de la diversité des conseils d’administration et parmi la haute direction divulguée en 2020.

Limitation de la durée du mandat et renouvellement du conseil d’administration

Seize pour cent des sociétés de distribution examinées avaient une certaine forme de mécanisme de renouvellement du conseil d’administration, y compris des limites d’âge, des limites de durée d’emploi, ou les deux. Les sociétés distributives qui ont choisi de ne pas imposer de limites au renouvellement du conseil d’administration ont fait part de leurs préoccupations concernant la perte d’administrateurs expérimentés, la réduction de la continuité du conseil d’administration et l’existence d’autres mécanismes pour assurer l’efficacité des membres du conseil d’administration.

Politiques de diversité

Sur les 403 sociétés de distribution qui faisaient partie de l’examen détaillé du gouvernement, 32 % avaient adopté des politiques écrites pour identifier et nommer les femmes au conseil d’administration. En ce qui concerne les politiques écrites pour l’identification et la nomination des peuples autochtones, des membres des minorités visibles et des personnes handicapées en tant qu’administrateurs, 26 % des sociétés distributives avaient des politiques écrites. Un pourcentage beaucoup plus élevé d’émetteurs autres que les émetteurs à capital de risque avaient adopté des politiques. Les raisons fréquemment invoquées pour les sociétés de distribution qui n’avaient pas adopté de politiques écrites comprennent la taille et le stade de développement de la société, la sélection fondée sur le mérite et le fait que les politiques étaient à l’étude.

Prise en compte du niveau de représentation

Au niveau du conseil d’administration, 44 % des sociétés de distribution ont indiqué qu’elles entais en compte le niveau de représentation des femmes. En ce qui concerne les autres groupes désignés, environ 35 % des sociétés distributives ont tenu compte du niveau de représentation lorsqu’elles ont désigné des candidats à une nomination ou à une réélection. Les résultats étaient similaires en ce qui concerne l’identification de nouveaux membres de la haute direction : 45 % des sociétés distributives considéraient le niveau actuel de représentation des femmes et environ 35 % considéraient le niveau actuel de représentation des autres groupes désignés.

Cibles de représentation

Moins de sociétés distributeuses fixent des objectifs pour la représentation des groupes désignés au conseil d’administration et au sein de la haute direction. Au niveau du conseil d’administration, 14 % des sociétés distributrices avaient un objectif de représentation des femmes, et 1 % avaient un objectif pour la représentation d’autres groupes désignés. Les raisons les plus souvent invoquées pour distribuer des sociétés sans objectifs du conseil d’administration étaient la taille du conseil d’administration et l’existence d’un système fondé sur le mérite.

Pour ce qui est de la haute direction, 5,5 % des sociétés de distribution avaient des objectifs pour la représentation des femmes, tandis qu’entre 0,2 % et 1 % avaient des cibles pour les autres groupes désignés. Les raisons les plus souvent invoquées pour justifier la distribution de sociétés sans objectifs de la haute direction étaient les candidats sélectionnés au mérite, les petites équipes de gestion et le maintien de l’accès au plus large bassin de candidats.

Représentation

Avec ce qui concerne la représentation actuelle des groupes désignés:

Composition de l’œuvre

Le gouvernement du Canada a également étudié la composition du conseil d’administration. Sur les 403 sociétés de distribution étudiées, au niveau du conseil d’administration, les femmes occupaient environ 17 % des sièges au conseil d’administration, les minorités visibles 4 %, les personnes handicapées 0,3 % et les autochtones 0,3 %. En ce qui concerne les postes de haute direction, les femmes occupaient environ 25 % de ces postes, les minorités visibles 9 %, les personnes handicapées 0,6 % et les Autochtones 0,2 %. En général, le pourcentage de composition des groupes désignés était plus élevé pour les émetteurs non particuliers que pour les émetteurs particuliers.

Principaux points à retenir

Le rapport soulignait que la LCSA ne prescrit pas comment faire la divulgation requise de la diversité. En raison du manque de normalisation et d’autres défis (par exemple, les personnes de plus d’un groupe), il a été difficile pour le gouvernement de compiler des statistiques exactes. Pour tenter de régler ces problèmes, le gouvernement a publié des lignes directrices visant à encourager la transition vers une divulgation normalisée de la diversité.

De nombreuses sociétés de distribution ont commencé à adopter des politiques écrites sur la diversité et l’inclusion pour leurs conseils d’administration et la haute direction. Notamment, le taux d’adoption est beaucoup plus faible pour les émetteurs à capital variable. Le rapport souligne que l’examen a révélé la disparité dans la représentation des groupes désignés au sein des conseils d’administration et au sein de la haute direction. Le présent rapport est le premier depuis que la LCSA a rendu la divulgation de la diversité obligatoire, et il fournira probablement un point de référence pour les initiatives futures. Le gouvernement du Canada prévoit effectuer un examen semblable pour 2021.

Bennett Jones possède une vaste expérience des questions d’entreprise et de gouvernance. Si vous avez des questions concernant les exigences de déclaration de la LCSA sur la diversité, veuillez communiquer avec un membre du Bennett Jones Capital Markets ou Les groupes de gouvernance des sociétés.

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