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Suicide assisté par un médecin : la prochaine étape du voyage

30 mars 2021

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Écrit par Barbara Kimmitt and Barbara Stratton

Les récents changements apportés aux dispositions du Code criminel relatives à l'« aide médicale à mourir » permettent aux médecins ou aux infirmières praticiennes au Canada d’offrir l’aide médicale à mourir aux patients qui demandent de l’aide à mourir et qui perdent par la suite la capacité de consentir au moment de l’administration de l’aide médicale à mourir. De plus, il n’est plus une condition préalable à l’aide médicale à mourir que la mort soit « raisonnablement prévisible ». Cependant, les législateurs demeurent indécis quant à la façon de traiter la maladie mentale dans le contexte de l’aide médicale à mourir et ont essentiellement refusé de la rendre accessible aux Canadiens ayant reçu un diagnostic de démence.

L’aide médicale à mourir est légale au Canada depuis juin 2016, lorsque le gouvernement fédéral a apporté des révisions au droit criminel relatif à l’aide au suicide. Ces révisions ont été apportées en réponse à la décision rendue en 2015 par la Cour suprême du Canada dans Carter c Procureur général, 2015 CSC 5. La loi de 2016 a été contestée presque dès son adoption parce qu’elle limitait l’accès à l’aide médicale à mourir lorsque la mort était « raisonnablement prévisible ». La Cour supérieure du Québec, dans Truchon c. Procureur général du Canada, 2019 QCCS 3792 a conclu que cette restriction était contraire aux articles 7 et 15 de la Charte des droits et libertés, et a ordonné au gouvernement de réviser la loi. Le projet de loi C-7 est la réponse du gouvernement fédéral à cette orientation.

Le 17 mars 2021, le projet de loi C-7 a reçu la sanction royale et est maintenant la loi au Canada. Les révisions législatives comprennent ce qui suit :

La loi entourant l’aide médicale à mourir continue d’évoluer et exige un équilibre délicat entre les droits des personnes au cours de leur vie, et la protection des personnes vulnérables, et la protection des croyances religieuses et personnelles de tous les Canadiens, y compris nos professionnels de la santé qui sont appelés à administrer l’aide médicale à mourir. Les Canadiens peuvent s’attendre à d’autres révisions de la loi au cours de la prochaine année, particulièrement en ce qui concerne l’application de la loi à la maladie mentale et aux mineurs d’âge mûr.

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