Blogue

Le Bureau de la concurrence publie un Bulletin d’information mis à jour sur la transparence

02 décembre 2022

Close

Écrit par Adam Kalbfleisch and Kolding Larson

Le 25 octobre 2022, le Bureau de la concurrence a publié son nouveau Information Bulletin sur la transparence, qui explique l’approche que le Bureau adoptera lorsqu’il communiquera avec différents groupes de personnes au cours de ses enquêtes, y compris avec celles qui font l’objet d’une enquête, ainsi qu’le le grand public, les plaignants et les participants de l’industrie. Le Bureau a déclaré que le Bulletinwhich replaces the Bureau’s 2014 Information Bulletin on Communication during Inquiries— vise à refléter l’évolution des pratiques du Bureau depuis 2014, y compris les efforts qu’il a déployés pour rendre ses publications plus accessibles aux Canadiens en utilisant un langage simple dans la mesure du possible.

A ce qui est discuté plus loin, il convient de noter en particulier dans le Bulletin mis à jour la toute première déclaration du Bureau selon laquelle il peut divulguer publiquement des détails concernant ses enquêtes en cours. La pratique historique du Bureau consistait à refuser de divulguer (y compris dans le cadre d’un interrogatoire du Parlement) même le simple fait d’une enquête sur une cible particulière, au motif qu’il lui était interdit de communiquer de tels renseignements; le Bureau avait toujours adopté la position selon laquelle il n’était autorisé à divulguer l’existence d’une enquête qu’une fois que l’enquête avait été rendue publique par d’autres sources. Par conséquent, le Bulletin révisé représente un écart notable par rapport à la pratique historique du Bureau.

Il sera intéressant de voir à quelle fréquence et dans quelles circonstances le Bureau choisira de divulguer de l’information concernant des enquêtes actives et non publiques. Il reste également à voir comment le Bureau interprétera ses obligations d’échanger des renseignements avec les parties, le public et les tiers en fonction de ce qu’il estime être dans l’intérêt public — une évaluation qui ne comporte aucune possibilité de contrôle judiciaire ou d’autre contestation laissant un grand pouvoir discrétionnaire entre les mains du Bureau.

Communication avec les personnes faisant l’objet d’une enquête

Consistant avec l’approche décrite dans son Bulletin de 2014, la façon dont le Bureau communiquera avec les personnes qui font l’objet d’une enquête dépendra de la nature de l’enquête, par exemple si elle se rapporte à des affaires civiles ou criminelles. Toutefois, le Bulletin mis à jour décrit maintenant clairement la façon dont le Bureau communiquera avec les parties qui font l’objet des types d’enquêtes suivants : a) les examens de fusions ou les enquêtes civiles; b) les enquêtes criminelles; et c) les enquêtes pour conduite qui peuvent être poursuivies au criminel ou au civil (appelées « enquêtes à double voie »). De plus, le bulletin mis à jour décrit comment le Bureau communiquera avec les gens au cours d’une enquête lorsqu’il a retenu les services d’un avocat pour l’aider dans le processus d’enquête.

Communication avec les personnes faisant l’objet d’un examen de fusion ou d’une enquête civile

Notably, the updated Bulletin provides now details specific to the Bureau’s approach to communicat with parties during an ongoing merger review (the 2014 Bulletin had not clearly distinguished between merger reviews and other civilly review matters). Il note que l’approche du Bureau dépendra de la question de savoir si la fusion en question est assujettie à un avis préalable à la fusion, auquel cas il fournira des mises à jour aux entreprises qui fusionnent conformément à sa publication Service Standards. 1 En ce qui concerne les examens de fusions à déclaration non déclarable, le Bureau indique qu’il communiquera « souvent » directement avec les entreprises qui fusionnent pour recueillir les renseignements qu’il juge nécessaires à son examen.

Avec ce qui concerne les autres enquêtes civiles, le Bulletin mis à jour indique que le Bureau avisera la personne visée de l’enquête « quand il est approprié de le faire » et de nouveau lorsqu’il mettra fin à son enquête. Les personnes qui font l’objet d’une enquête peuvent avoir droit à certains types de renseignements, mais doivent envoyer au Bureau une demande écrite pour les recevoir.

Pour les examens de fusions et autres enquêtes civiles, le bulletin mis à jour indique que le Bureau communiquera « souvent » la nature de ses préoccupations, ainsi que son approche, son raisonnement et les résultats de ses enquêtes « au moment opportun » au cas par cas. Toutefois, le Bureau peut à l’occasion prendre des mesures sans aviser les personnes qui font l’objet d’un examen lorsque le commissaire estime que l’avis n’est pas dans l’intérêt public. De plus, une fois que le Bureau a cerné ses préoccupations, il peut inviter à discuter de la résolution afin d’éviter la longueur et les frais des procédures judiciaires.

Communication avec les personnes faisant l’objet d’une enquête criminelle

Consister avec le Bulletin de 2014, le Bulletin mis à jour note que le Bureau peut communiquer différemment avec ceux qui coopèrent avec lui au cours d’une enquête criminelle par rapport à ceux qui ne le font pas. S’il y a lieu, le Bureau suivra les procédures des lignes directrices pour ses Les programmes d’immunité et de clémence2 et Cartel criminel Dénonciation L’initiative. 3

Le Bulletin mis à jour indique que le Bureau n’avisera généralement pas les personnes qui font l’objet d’une enquête criminelle, sauf dans les circonstances suivantes : a) au cours des discussions sur le règlement extrajudiciaire des cas; b) lorsque les personnes faisant l’objet de l’enquête sont au courant de l’enquête après la clôture de l’enquête par le Bureau; et c) lorsque le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) décide de ne pas porter d’accusations et que le Bureau met fin à son enquête.

Communication avec les personnes faisant l’objet d’une enquête à double voie

Pour les enquêtes à double voie4, le Bureau suit d’abord la procédure de communication en matière criminelle jusqu’à ce qu’il décide de poursuivre l’enquête au civil, après quoi il suit ensuite ses procédures pour d’autres enquêtes civiles.

Communication avec les avocats

Le bulletin mis à jour indique que la façon dont le Bureau communiquera avec les personnes faisant l’objet d’une enquête peut changer s’il fait participer des avocats à son enquête, comme ceux du ministère de la Justice, du SPPC ou des avocats du secteur privé dont les services sont retenus par le Bureau. Par exemple, les avocats qui représentent un client qui fait l’objet d’une enquête peuvent être tenus de parler uniquement aux avocats dont les services sont retenus par le Bureau plutôt qu’au Bureau lui-même (à quelques exceptions près).

Communication avec les parties prenantes

Complainants

Le Bulletin mis à jour énonce également les façons dont le Bureau communiquera avec ceux qui souhaitent déposer une plainte, que ce soit par l’intermédiaire du Centre d’information du Bureau ou en déposant une « demande de six résidents ». 5 Pour des raisons de confidentialité, le Bureau ne fournit généralement pas de renseignements sur l’enquête à ceux qui ont déposé une plainte avant la fin de l’enquête, après quoi le Bureau peut aviser le plaignant et le grand public de l’enquête en faisant une annonce ou en publiant des documents sur son site Web.

Industry Participants

Le Bureau peut également communiquer avec les personnes qui travaillent dans l’industrie sur laquelle il enquête pour recueillir des renseignements (il est à noter que le Bureau traite ces renseignements comme confidentiels). Toutefois, les participants de l’industrie ne devraient pas s’attendre à recevoir de l’information au sujet d’une enquête, sauf dans la mesure où cela les aide à fournir des renseignements pertinents à l’enquête du Bureau.

Le grand public

Statements Regarding Active Investigations

As mentionné ci-dessus, le Bulletin mis à jour note que le Bureau peut occasionnellement publier des déclarations sur des enquêtes en cours, au cas par cas, où il aiderait son enquête. Par exemple, le Bureau peut le faire lorsqu’il croit que cela l’aiderait à joindre les personnes qui ont des renseignements pertinents à partager, mais qui ne sont pas au courant de l’enquête. Cela s’écarte considérablement de la pratique historique du Bureau de ne pas divulguer les détails concernant ses enquêtes en cours jusqu’à ce qu’ils deviennent accessibles au public par d’autres sources (comme par le biais d’ordonnances judiciaires). En fait, avant août 20206, le Bureau n’avait jamais identifié auparavant la cible d’une enquête active et non publique et avait refusé de le faire. Il reste à voir si cette pratique deviendra plus courante à l’avenir. Pour cette raison, les entreprises qui font l’objet d’une enquête en cours devraient être préparées à la possibilité que le Bureau rende publics certains renseignements sur l’enquête, même s’il n’y a pas eu de découverte d’actes répréhensibles.

Si la publication d’enquêtes avant toute conclusion d’acte répréhensible devient plus courante, cela pourrait avoir des conséquences imprévues, y compris l’exposition de ces cibles à des atteintes potentiellement graves à la réputation et à d’autres dommages (par exemple, le dépôt de recours collectifs contre) lorsqu’aucune conclusion n’a été faite.

Le Bulletin mis à jour indique également que le Bureau peut toujours attendre que l’information concernant une enquête en cours soit devenue publique avant de publier des déclarations. Lorsque des renseignements concernant une enquête deviennent publics en raison de la publication d’une ordonnance du tribunal, le Bureau peut également publier une déclaration au sujet de l’ordonnance du tribunal afin que les gens sachent qu’elle est disponible et où la trouver.

Le Bureau dispose de plusieurs options pour divulguer des détails concernant les enquêtes en cours. Ces options comprennent l’inscription des examens en cours dans le registre des fusions du Bureau; 7 faire des « appels » aux intervenants pour obtenir de l’information sur des sujets précis dans une industrie; et/ou la publication d’un résumé des questions que le Bureau examine.

Statements Regarding Completed Investigations

Le Bulletin mis à jour indique que le Bureau publiera généralement un communiqué de presse lorsqu’une enquête aboutit à des procédures judiciaires et qu’il peut également publier des déclarations décrivant son analyse et les raisons de ses conclusions, mais seulement lorsqu’une telle déclaration fournirait des conseils utiles et est appropriée dans les circonstances. De plus, le Bureau peut publier des renseignements sur les lettres d’avertissement qu’il envoie aux particuliers et aux entreprises et peut également faire une annonce lorsqu’une entreprise termine les modalités d’un règlement extrajudiciaire des cas, si cela est dans l’intérêt public. Le Bulletin mis à jour indique également que le Bureau peut publier des rapports d’inspection produits en vertu des lois canadiennes sur l’étiquetage avec ou sans identifier les entreprises qu’il a inspectées.

Quoi qu’il en soit, le Bureau est guidé par ses exigences en matière de confidentialité pour décider s’il y a matière à rendre publics les détails d’une enquête et tiendra compte de plusieurs facteurs pour décider de le faire ou non. Ces facteurs comprennent si :

Pour les examens de fusions et les enquêtes civiles, le Bureau peut offrir à ceux qui ont collaboré à son enquête l’occasion d’examiner les déclarations publiques dans le but d’aider à assurer l’exactitude et qu’aucun renseignement sensible sur le plan de la concurrence n’est partagé.

Guidelines and bulletins

Finalement, le Bulletin mis à jour note que le Bureau publie des lignes directrices et des bulletins qui décrivent comment il aborde l’analyse économique et l’application de la loi. Il met à jour ces documents au besoin et est actuellement en train de réviser plusieurs de ses lignes directrices d’application de la loi en réponse aux modifications apportées en 2022 à la Loi sur la concurrence. 8 Pour de plus amples renseignements sur les modifications apportées en 2022 à la Loi sur la concurrence, voir notre aperçu précédent, Preprepre ronde de modifications à la Loi sur la concurrence maintenant en vigueur.

Si vous avez des questions au sujet du Bulletin d’information sur la transparence mis à jour par le Bureau, veuillez communiquer avec le groupe Bennett Jones Competition/Antitrust group.


https://www.competitionbureau.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/eng/04358.html.

Bureau de la concurrence, Programmes d’immunité et de clémence en vertu de la Loi sur la concurrence (15 mars 2019), disponible à https://www.competitionbureau.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/eng/04391.html.

3 Competition Bureau, Protection for whistleblowers (28 juin 2022), disponible à https://www.competitionbureau.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/eng/02819.html.

4 Le Bureau peut enquêter sur certaines déclarations fausses ou trompeuses au public, ou sur les ententes entre concurrents, en vertu des dispositions criminelles ou civiles de la Loi sur la concurrence.

5 En vertu du paragraphe 9(1) de la Loi sur la concurrence, six résidents âgés d’au moins dix-huit ans peuvent demander ensemble au commissaire d’ouvrir une enquête sur certaines questions décrites aux alinéas 9(1)a)à c).

6 En août 2020, le Bureau de la concurrence a invité les participants au marché à fournir des commentaires pour éclairer son enquête civile sur la conduite présumée d’Amazon. Avant l’annonce du Bureau, son enquête sur Amazon n’avait pas été rendue publique; c’est en invitant les participants au marché à formuler des commentaires sur son enquête que le Bureau a identifié Amazon comme l’objet de l’enquête. Voir : Bureau de la concurrence, Bureau de la concurrence sollicite les commentaires des participants au marché pour éclairer une enquête en cours sur Amazon (14 août 2020), disponible à https://www.canada.ca/en/competition-bureau/news/2020/08/competition-bureau-seeks-input-from-market-participants-to-inform-an-ongoing-investigation-of-amazon.html.

Bureau de la concurrence, Rapport mensuel des examens conclus sur les fusions, disponible à l’adresse https://www.competitionbureau.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/eng/04293.html.

8 Le Bureau a indiqué qu’il prévoyait de mettre à jour ses lignes directrices sur les prix au goutte-à-goutte, de publier de nouvelles directives autonomes sur les accords de non-braconnage et de fixation des salaires et de réviser considérablement ses lignes directrices sur l’application de la loi sur l’abus de position dominante.

Authors

Liens connexes



View Full Mobile Experience