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L’arbitrage commercial peut être meilleur que le tribunal

22 février 2013

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« La définition de la folie consiste à faire la même chose encore et encore et à s’attendre à des résultats différents. »

Cette phrase a été attribuée à Albert Einstein, Mark Twain et d’autres. Celui qui l’a dit a un point qui s’applique au règlement des différends commerciaux.

Les pays développés ont des règles très compliquées pour résoudre les différends commerciaux devant les tribunaux. Au Canada, il y a des déclarations officielles et des défenses, des demandes reconventionnelles et des demandes de tiers. Nous échangeons des affidavits sous serment énumérant tous les documents pertinents et en produisons des copies à toutes les personnes impliquées dans la poursuite. Ensuite, il s’agit d’examens formels pour l’enquête préalable (dépositions) sous serment, généralement la préparation de rapports d’experts, et éventuellement un procès et peut-être un appel. Et tout au long du processus, il y a des motions lorsque les avocats ne sont pas d’accord.

Trop souvent, les affaires sont réglées avant d’avoir la possibilité d’être tranchées par un juge sur le fond.

Et tout cela est coûteux et prend du temps, sans parler de distraire et parfois frustrant pour les entreprises. Il est donc logique d’essayer de rendre les choses plus courtes et moins chères, mais en même temps, équitables. Équitable, ce qui signifie que les plaideurs doivent avoir une possibilité raisonnable de recueillir des éléments de preuve et de présenter ensuite une cause.

Qu’en est-il de l’arbitrage commercial? Peut-il être plus court, moins cher et toujours équitable? Oui, c’est possible.

Mais souvent, ce n’est pas le cas. Parfois, c’est parce que lorsque l’arbitrage est choisi par des parties commerciales, ils (ou leur conseiller juridique) peuvent, instinctivement, simplement adopter les mêmes règles qui sont utilisées dans les litiges judiciaires pour s’appliquer à l’arbitrage. Littéralement, les parties conviennent souvent en Ontario que l’arbitrage comprendra la production de documents, des examens oraux et d’autres étapes conformément aux Règles de procédure civile de l’Ontario.

Il est vrai que cela peut avoir de grands avantages: l’avocat et le tribunal (qui comprend souvent un juge à la retraite) sont à l’aise avec ces règles, il existe un ensemble de jurisprudence interprétant les règles et il existe un équilibre entre les intérêts du demandeur (demandeur) et de l’intimé (défendeur) qui se prête à l’équité procédurale avant le procès.

Mais l’intégration des règles habituelles applicables aux litiges judiciaires signifie également qu’au moins un avantage central de l’arbitrage commercial peut être perdu.

Cet avantage est un meilleur contrôle du processus.

L’arbitrage commercial est par définition contrôlé par les parties et le tribunal arbitral. Ils créent et appliquent les règles. L’astuce consiste à prendre ce contrôle et à l’utiliser à bon escient. Certaines règles peuvent provenir de la législation applicable, mais les choses qui sont vraiment coûteuses et qui prennent beaucoup de temps relèvent principalement du contrôle des parties et du tribunal. Ignorer la possibilité de prendre un meilleur contrôle, c’est s’attendre à un résultat différent en répétant la même chose que vous et tant d’autres avez fait auparavant.

Dans mon prochain article de Thought Network, je discuterai de certaines façons d’utiliser ce contrôle qui aident à obtenir de meilleurs résultats en utilisant l’arbitrage commercial.

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