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Un nouveau fardeau onéreux pour le capital-investissement en Colombie-Britannique

30 avril 2020

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Écrit par Jonathan McCullough, James McClary, Nick Karakochuk and Gordon Cameron

Les fonds de capital-investissement qui possèdent des sociétés de la Colombie-Britannique font face à un nouveau fardeau administratif onéreux en vertu des récentes modifications apportées à la Business Corporation Act (BCA) de la province. Les changements pourraient décourager l’utilisation des entreprises de la Colombie-Britannique comme moyen d’investir dans des capitaux privés en Colombie-Britannique, à un moment où la reprise économique après la pandémie de COVID-19 est cruciale pour la province.

Les nouvelles règles lourdes pour les fonds de capital-investissement découlent de la définition de contrôle réputé pour les sociétés en commandite et les fiducies d’affaires et de la nouvelle exigence de la société pour les registres de transparence pour les sociétés privées de la Colombie-Britannique.

Contrôle réputé

Les modifications apportées à la LSA stipulent que lorsqu’une société de personnes détient 25 pour cent ou plus des actions d’une société privée ou le droit de nommer ou de révoquer une majorité des administrateurs de cette société, chaque associé de la société de personnes est considéré comme une personne importante en vertu des règlements de la BCA et exigera une divulgation sur le registre.

De même, lorsqu’un fiduciaire, au nom d’une fiducie, détient 25 pour cent ou plus des actions d’une société privée ou le droit de nommer ou de révoquer une majorité des administrateurs de cette société, les règlements de la BCA considèrent le fiduciaire, ainsi que toute personne ayant le pouvoir de diriger le fiduciaire, comme une personne importante et exige la divulgation dans le registre.

Ce que cela signifie pour les fonds de capital-investissement

Ces nouvelles exigences de divulgation seront ressenties par les fonds privés qui possèdent des sociétés de la Colombie-Britannique, que les fonds eux-mêmes soient basés en Colombie-Britannique, ailleurs au Canada ou à l’extérieur du pays.

Un exemple pourrait être un gestionnaire de fonds de capital-investissement basé à Vancouver qui est structuré comme une société en commandite. Si le fonds détient plus de 25 % des actions en circulation d’une société de portefeuille de la Colombie-Britannique, cette société cherchera à obtenir les renseignements qui doivent être divulgués dans son registre de transparence. Déterminez si le fonds se compose d’un commandité et de 100 commanditaires, dont chacun détient une participation bénéficiaire dans le fonds de moins de 10 %, et dans de nombreux cas de moins de 1 %. Dans un tel scénario, les dispositions relatives au contrôle réputé signifieraient que chacun des 100 commanditaires est considéré comme le contrôle du fonds en vertu de l’ABR et, dans le cas d’un particulier, il doit être divulgué dans les registres de transparence de la société du portefeuille.

Un autre défi pour le fonds se poserait si ses commanditaires sont des personnes morales. Le commandité, au nom du fonds, devra ensuite se renseigner pour identifier les personnes contrôlantes de chacun de ces partenaires corporatifs. De plus, et c’est important pour tous les fonds de capital-investissement (qu’ils soient basés au Canada ou à l’extérieur du Canada) ayant des investissements au Canada, le fait d’avoir une société de la Colombie-Britannique dans sa structure de fonds déclenchera cette même analyse.

Réagir et regarder vers l’avenir

Bennett Jones a de nombreux clients et fonds qui ont une société de la Colombie-Britannique dans leurs structures d’entreprise et notre bureau de Vancouver agit comme le siège social de nombreuses sociétés de la Colombie-Britannique. Nous communiquons avec nos clients et d’autres groupes touchés. De plus, Bennett Jones a présenté une réponse au document de consultation du ministère des Finances de la Colombie-Britannique demandant au public de formuler des commentaires sur les modifications apportées à la LSA. Dans notre mémoire, nous avons recommandé que les commanditaires et les bénéficiaires de fiducies soient traités de la même manière que les sociétés actionnaires, de sorte que seules les personnes ayant une propriété effective, directement ou indirectement, de 25 % ou plus des participations soient des « particuliers importants » et qu’elles soient divulguées dans le registre de transparence d’une société de la Colombie-Britannique. Nous avons également exprimé nos profondes préoccupations quant au fait que la définition de contrôle réputé, telle qu’elle s’applique aux sociétés en commandite et aux fiducies commerciales, découragera l’utilisation de sociétés de la Colombie-Britannique par des fonds privés à l’égard de leurs avoirs canadiens.

La date d’entrée en vigueur pour que toutes les sociétés privées régies par BCA tiennent un registre de transparence a été extendu jusqu’au 1er octobre 2020. Bennett Jones utilisera le temps supplémentaire accordé par le gouvernement provincial pour continuer à travailler avec nos clients de la Colombie-Britannique afin de préparer et de tenir à jour leurs registres de transparence afin de se conformer aux nouvelles exigences.

Si vous avez des questions, veuillez contacter un membre du groupe Bennett Jones Financial Services. De plus, veuillez visiter notre centre de ressources COVID-19 Resource Centre pour d’autres documents liés à la COVID-19.

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