Blogue

Inondation en Alberta 2013 : L’ARC prolonge les dates limites de production des déclarations de revenus et offre des conseils aux contribuables

19 juillet 2013

Close

Bien que les perturbations commerciales immédiates résultant des récentes inondations dans le sud de l’Alberta aient, dans une certaine mesure, été traitées, le travail acharné de reconstruction ne fait que commencer. Bien que les obligations fiscales soient souvent suressabilites en ces temps difficiles, les pénalités et les intérêts, ainsi que les obligations fiscales substantielles, peuvent résulter des mesures prises pendant le processus de reconstruction. Heureusement, l’Agence du revenu du Canada (ARC) a récemment publié des directives indispensables pour les Albertains touchés. Bien que l’incidence des lignes directrices doive être évaluée au cas par cas, ce qui suit résume à un niveau élevé les principes applicables.

Prolongation des dates limites de déclaration de revenus

Déclarations fédérales

De façon générale, les sociétés dont l’année d’imposition se termine le 31 décembre auraient dû produire des déclarations de revenus et, peut-être, de TPS au plus long du 2 juillet 2013. La date limite normale pour les particuliers qui exercent leurs activités était le 17 juin 2013. Heureusement, la ministre du Revenu national a exercé son pouvoir discrétionnaire de prolonger certains de ces délais de production de déclarations de revenus, confirmant, le 26 juin 2013, que les contribuables touchés par les inondations en Alberta auront jusqu’au 2 août 2013 pour produire leurs déclarations de revenus fédérales. Le communiqué de presse indique que l’ARC « rajustera de façon proactive la date d’échéance pour toutes les déclarations d’entreprises fédérales et autres déclarations produites en Alberta qui étaient dues pendant les inondations » de sorte qu’une déclaration d’entreprise fédérale produite d’ici le 2 août 2013 sera considérée comme produite à temps. Bien que le communiqué de presse ne fasse référence qu’aux « inondations », on espère que cela s’étendra aux déclarations tardives qui étaient dues à l’évacuation obligatoire associée de nombreux secteurs, y compris des parties du centre-ville de Calgary.

Malgré ce soulagement bienvenu, il reste quelques questions sans réponse, qui devront être examinées dans les semaines à venir. Par exemple, de nombreuses entreprises qui n’ont pas été en mesure de produire des formulaires de choix ou des oppositions en temps opportun en raison de l’inondation devront évaluer leurs options pour obtenir des prolongations. Notamment, l’allègement « automatique » ne s’étend pas aux délais de paiement, comme les acomptes provisionnels mensuels. Lorsque les contribuables n’ont pas été en mesure de respecter les échéances de paiement en raison de circonstances indépendantes de leur volonté (y compris les inondations et l’évacuation obligatoire), il faudrait envisager de présenter une demande en vertu de la loi sur l’allègement pour les contribuables afin de demander l’annulation ou la renonciation aux intérêts et aux pénalités. L’ARC a indiqué qu’elle accélérera les demandes d’allègement pour les contribuables, qui sont examinées au cas par cas.

Retours de l’Alberta

Bien que le gouvernement de l’Alberta n’ait pas annoncé de prolongation automatique semblable, l’Alberta Tax and Revenue Administration a indiqué, le 25 juin 2013, que les pénalités et les intérêts seront annulés lorsqu’une société ou une entreprise n’a pas été en mesure de se conformer aux exigences législatives en matière de production de déclarations de revenus ou de paiement en raison de l’inondation et de l’évacuation obligatoire. Lorsque de telles pénalités ou intérêts sont imposés, les demandes d’allègement devront être présentées au cas par cas.

Imposition des paiements d’aide aux victimes des inondations de l’Alberta

Au cours des dernières semaines, l’ARC a également fourni des directives aux contribuables sur l’imposition des paiements d’aide en cas de catastrophe.

Paiements versés par le gouvernement à des particuliers

L’ARC a confirmé sa position selon laquelle les paiements d’aide aux victimes des inondations versés à des particuliers par un gouvernement, une municipalité ou une administration publique à l’égard des pertes ou des dépenses personnelles du particulier, par opposition aux dépenses d’entreprise, ne seront pas imposables. Ce poste s’étend aux paiements versés à des particuliers par un gouvernement pour un logement temporaire et des repas et pour la perte ou les dommages causés à la résidence personnelle d’une personne.

Bien que l’ARC n’ait pas commenté directement la taxation des cartes de débit préchargées distribuées par le gouvernement de l’Alberta relativement à l’inondation, la position qui précède devrait s’appliquer de sorte qu’aucun impôt ne devrait être payable sur ces montants.

Paiements aux particuliers de l’employeur

Sous réserve de très peu d’exceptions prévues par la loi, lorsqu’un employé reçoit un paiement de son employeur, ce paiement est inclus dans son revenu d’emploi et est donc assujetti à l’impôt aux taux de revenu ordinaires. L’ARC a toujours dit que même les paiements d’aide en cas de catastrophe entreront dans cette catégorie imposable. Dans l’esprit de générosité dont ils ont fait preuve pendant les inondations en Alberta, divers employeurs albertains pourraient toutefois souhaiter offrir une aide non imposable à leurs employés touchés. Dans un exemple récent, l’ARC a confirmé que, lorsque certaines conditions sont remplies, le paiement peut effectivement être effectué sur une base non imposable.

Dans l’exemple examiné, un employeur comptant plusieurs employés qui ont été touchés par les inondations créait un fonds de secours en recueillant des dons d’autres employés, puis en égalant ces cotisations. Le fonds de secours doit être versé aux employés pour les aider dans les efforts de recouvrement, les paiements à un employé étant fondés uniquement sur les besoins et l’étendue des dommages causés à la propriété de cet employé. Dans cette situation, l’ARC a énuméré une série de critères à respecter qui, s’ils étaient satisfaits, feraient généralement en sorte que le paiement ne serait pas imposable, au motif que le paiement a été fait à un employé donné en sa qualité de particulier touché, plutôt qu’en sa qualité d’employé. Les critères énumérés sont les suivants :

L’articulation de ces critères par l’ARC élimine une partie de l’incertitude qui existait auparavant entourant l’engagement d’allégement de la capitalisation par les organisations d’employeurs.

Paiements au titre des pertes d’entreprise du gouvernement

Les dispositions de la Loi de l’impôt sur le revenu ainsi que la position de l’ARC à l’égard des paiements d’aide en cas de catastrophe prévoient un résultat semblable, mais non identique, à l’égard des paiements effectués pour des pertes d’entreprise. L’ARC a récemment fait part de son point de vue sur trois types d’aide gouvernementale liée aux entreprises.

Conformément aux dispositions de la législation fiscale, l’ARC a confirmé que l’aide gouvernementale reçue pour compenser le coût des dépenses d’entreprise réduit le montant des dépenses d’entreprise autrement déductibles engagées. Par ailleurs, la totalité du paiement d’aide versée doit être incluse dans le revenu, avec une déduction compensatoire pour la dépense réellement engagée, de sorte qu’il n’y a pas d’inclusion dans le revenu net.

Lorsque l’aide gouvernementale est reçue pour compenser les biens perdus ou endommagés, le paiement constituera généralement un produit de disposition auquel s’appliqueraient les règles ordinaires entourant le calcul des gains ou des pertes provenant de la disposition de biens. Toutefois, la Loi de l’impôt sur le revenu contient certaines règles qui permettent aux propriétaires fonciers de reporter l’impôt sur tout gain dans la mesure où le propriétaire réinvestit le produit dans un bien de remplacement au cours d’une période déterminée. Lorsque des biens qualifiés aux fins de l’impôt d’immobilisations, de biens amortissables ou d’immobilisations admissibles ont été endommagés par l’inondation, le propriétaire peut, de façon peutive, être en mesure de reporter toute conséquence fiscale tant qu’un bien de remplacement (au sens des dispositions applicables) a été acquis, dans le cas d’une immobilisation et d’une immobilisation amortissable, à la fin de la deuxième année d’imposition du propriétaire suivant l’année de l’inondation (ou, s’il est plus long, 24 mois après la fin de l’année d’imposition, conformément aux modifications proposées) et, dans le cas d’une immobilisation admissible, au plus tard à la fin de la première année d’imposition du propriétaire suivant l’année de l’inondation (ou, si elle est plus longue, 12 mois après la fin de l’année d’imposition, conformément aux modifications proposées). Les règles sur les biens de remplacement sont complexes et devraient être examinées en fonction de la situation de chaque contribuable donné.

Author

Liens connexes



View Full Mobile Experience